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bienvenue sur mon blog la paresse est-elle une loi de la nature ? 10 juin 2007 juin 2007 blog 08 la paresse est-elle une loi de la nature ? je voudrais préalablement à la présentation de ce texte citer une phrase tirée de la genèse d’une pensée de theillard de chardin, la voici : « le plus grand sacrifice que nous puissions faire, la plus grande victoire que nous puissions remporter sur nous-mêmes, c’est de surmonter l’inertie, la tendance au moindre effort ». par ailleurs, je voudrais également signaler que ce texte dont une première version a déjà été éditée il y a quelques années ne me paraît pas avoir vieilli malgré l’évolution sociale plutôt négative qui s’est produite, je dirais même que le chômage catastrophique que nous connaissons aurait tendance à confirmer le fait que s’il n’y avait pas de contraintes financières et sociales l’absence de travail serait appréciée de beaucoup d’entre nous… si j’observe ce qui se passe autour de moi tant dans le milieu professionnel que dans le milieu familial je constate que, d’une façon quasi générale, les opérations « manuelles » sont effectuées soit avec des outils limitant les efforts physiques et les éventuelles douleurs soit en faisant parcourir aux membres exécutants les parcours les plus courts possibles. en ce qui concerne le travail intellectuel, et bien que cela soit moins évident, il semble qu’il y ait également une recherche systématique de l’effort minimal. pour s’en convaincre il n’y a qu’à regarder la percée fulgurante des calculettes de poche et de bureau qui elles-mêmes ont succédé aux règles à calcul et, à présent, la généralisation des ordinateurs lourds ou « mini » ainsi que l’expansion du net… du coté des travaux manuels les divers robots ménagers et industriels se sont imposés sous toutes sortes de formes depuis longtemps ( machine à coudre, moulin-légumes, aspirateurs, métiers à tisser, tours, fraiseuses, etc.). l’industrie automobile fait pratiquement à 100% appel à toutes sortes de robots pour remplacer les ouvriers spécialisés. bien sûr, on m’objectera au moins 2 choses : a) que les outils modernes soulagent l’homme, concourent au progrès technique et intellectuel, font gagner du temps et « avancer l’humanité » et, que : b) la conception et la fabrication de ces outils ont nécessité du travail et non de la paresse. a cela je répondrai qu’il ne faut pas confondre les effets et les causes… toutefois avant de développer mon propos j’aimerais rappeler les quelques définitions et lois simples de la physique traditionnelle qui me conduisaient à me demander plus haut si le travail est dans la nature humaine et dans la nature en général. le travail, en mécanique, est le produit d’une force par un déplacement sur l’axe d ‘action ( ou ses projections sur d’autres axes ). il s’écrit dans sa forme générale : w = ∫ f dx cos a où : - f est la force agissante, - dx le déplacement élémentaire, et - cos a le cosinus de l’angle formé avec l’axe de référence. sous une forme simplifiée on écrit : w= fx. le travail s’exprime, selon les systèmes d’unités : - en erg ( cgs), - kilogrammètre ( mkps ), - joule ( mksa ). le travail et l’énergie, équivalents dimensionnellement, utilisent donc les mêmes unités pour les quantifier. a partir de cette définition mathématique du travail j’observe que les phénomènes naturels répondent à une recherche d’un travail minimal pour arriver à un état d’équilibre, par exemple : - gravitation : tous les corps soumis à un champ de gravitation prennent le chemin libre le plus court possible pour rejoindre la masse attractive ; - electrostatique : là encore la charge influencée cherche le chemin le plus court pour atteindre la charge de signe opposé ; - electromagnétisme : le conducteur électrique sous tension se déforme ou s’oriente selon un moindre parcours pour « embrasser » le flux magnétique maximal ; - hydrostatique : le fluide dont le niveau est le plus haut re puissance qu’un homme peut fournir en permanence est de l’ordre de 200 watts ( ¼ de cheval-vapeur ). les unités de puissance sont : le watt et ses multiples et sous-multiples, le kilogrammètre/seconde, le cheval-vapeur ( 736 watts ). ces dernières définitions ( force, puissance ) qui ne changent rien au fond de mon propos permettent néanmoins d’éviter quelques confusions et de justifier les inventions et utilisaoutilstels que : treuils, leviers, palans, etc. qui ne réduisent pas le travail mais adaptent les forces et puissances aux capacités humaines. on peut donc déjà, à partir de ce qui précède, considérer qu’indépendamment de la création d’outils spécialisés indispensables pour mener à bien certaines taches spécifiques, la recherche de la dépense minimale d’énergie ( adéquation de la force, de la puissance, du travail à l’homme ) est non seulement une constante humaine mais est inscrite, me semble t’il, dans la nature tout entière. il s’agit en effet du principe d’hamilton sur lequel s’est fondé en partie einstein pour sa théorie de la relativité. dans le cadre de notre société à dominante industrielle, qu’elle soit d’essence capitaliste ou socialiste, des données d’ordres social et économique viennent s’ajouter à celles que je qualifierai de « naturelles » en en compliquant singulièrement l’analyse. il s’agit, entre autres, des notions de : rentabilité, compétition, solidarité et de recherche d’un épanouissement personnel ou collectif par le travail y compris artistique. quoi qu’il en soit, et bien que le réflexe de certains employeurs industriels ou agricoles soit encore et surtout de nos jours de faire appel à de la main-d’œuvre manuelle à moindre coût sans se soucier de l’adéquation physique, la tendance est à la robotisation au sens général du terme après être passé, il n’y pas si longtemps encore par la méthode des « temps élémentaires » de taylor ou autres systèmes de rendement maximal. il est bien évident que l’introduction de moyens automatiques de calcul, de conception et de fabrication ( cao, pao, etc.) a surtout un objectif économique mais il n’empêche que celle-ci réduit, à première vue, globalement le travail humain ici au sens de la physique pure ( encore que l’on puisse se poser des questions sur le bilan énergétique global en faisant intervenir tous les facteurs depuis les matériaux de base…) il n’entre pas dans mon propos d’aujourd’hui d’examiner, dans le détail, le coté social et économique de l’automatisation des taches et de l’introduction à tout prix de moyens informatiques, cela pourrait faire l’objet d’un autre texte. je souhaiterais limiter mon propos au travail en général et à son opposé la paresse. de la recherche de la fourniture minimale de travail qui semble être une donnée de la nature à la paresse il n’y a qu’un pas qu’il est tentant de franchir. d’ailleurs n’avons-nous pas constaté, les uns et les autres, combien il est difficile de se remettre à un travail, quel qu’il soit, après une période assez longue d’inactivité physique ou intellectuelle ? tout un système de conditionnements psychologiques, sociaux et économiques nous oblige à travailler sous peine d’être rejetés, marginalisés…cependant pour beaucoup le travail est un moyen pour se réaliser, s’épanouir, et détenir une sorte de pouvoir, une autorité. pour d’autres c’est, à un moment de leur vie un alibi pour oublier des problèmes sentimentaux ou des déboires familiaux… a chaque époque de la vie correspond une phase au cours de laquelle on est partagé entre une paresse naturelle et un besoin raisonné de travailler. les enfants, les adolescents ne sont pas naturellement portés vers le travail . les adultes en charge de famille sont dans l’obligation sociale et morale de travailler. ils le font plus ou moins volontairement selon qu’ils ont une motivation profonde et y trouvent un intérêt. les pdg et la plupart des cadres supérieurs s’investissent totalement dans leur travail , ils renoncent souvent à leur vie familiale et à leur intimité jusqu’au jour où, touchés par la limite d’âge ou la crise économique, ils se retrouven